Au commencement, les hommes croyaient que l’esprit humain était créé par Dieu. Les émotions, en revanche, étaient l’oeuvre du Diable, une sorte de bête intérieure sombre et nébuleuse. Cette perspective se retrouve encore dans les oeuvres majeures de la littérature et de la philosophie, comme dans le magnifique livre de William Blake “Le mariage du ciel et de l’enfer”.
Puis arriva Charles Darwin, et il remplaça Dieu et le Diable par la sélection naturelle. Peu de temps après, la psychologie naissait.
Puis un âge d’or s’ouvrit : la recherche sur les émotions commença. Les scientifiques cherchaient les bases physiques des émotions. Ils découvrirent que les émotions résidaient dans une partie reculée du cerveau, une partie très ancienne remontant à nos ancêtres les plus lointains : la bête intérieure avait trouvé une réalité.
Puis arrivèrent les premières heures du comportementalisme, encore balbutiant et prudent, sans doute à l’excès, qui enferma les émotions, avec les pensées et autres manifestations intérieures, dans une boîte noire inaccessible à l’observation et donc inintéressante. De nombreux scientifiques considèrent la période du comportementalisme comme un passage sombre, stérile et tristement inutile. Le comportementalisme est considéré comme scientifiquement en faillite. En tout cas, c’est l’histoire qui se raconte.
Puis vient la lumière : la “révolution cognitive”. Cette révolution sauva l’humanité et la recherche sur les émotions de l’obscurantisme comportementaliste en donnant naissance à de nombreuses publications. Les émotions avaient des patterns distincts et universels, des circuits spécialisés dans le cerveau qui permettaient de les différencier.
Wikipédia sacralisa le conte des émotions : les émotions sont héritées par une sélection naturelle et se situent dans des parties spécifiques du cerveau qui déclenchent des réactions distinctes – les “empreintes digitales” de l’émotion – au visage et au corps. Vous voyez un serpent sur votre chemin, par exemple, et un “circuit de peur” est censé causer une augmentation du rythme cardiaque, vos yeux vont s’élargir, vous allez crier (sans doute pour prévenir vos congénères du danger). Vous avez déjà certainement entendu que les émotions vivent dans le “système limbique” du cerveau, que vous avez un “cerveau lézard” qui déclenche vos émotions, ou que la peur vit dans une région appelée l’amygdale. Toutes ces idées sont enracinées dans le même récit. Il en est de même du film “Vice Versa”, un fantasme d’émotions pour les enfants en tant que personnages individuels dans le cerveau, qui a été décrit comme “remarquablement fidèle à ce que les scientifiques ont appris sur l’esprit, l’émotion et la mémoire”.
La messe était dite et tout le monde fût heureux jusqu’à la fin des temps.
Tout ceci pourrait être vrai.
Et c’est bien comme cela, à peu de choses près, que cela s’est passé. Mais toute cette science reposerait sur des mythes. Comment pourrait-il être possible, même pour des scientifiques, de l’admettre ? Cela représente des milliards d’investissement dans la recherche. Le business qui en découle représente lui aussi des milliards chaque année. Comment les scientifiques à qui cela profite pourraient-ils remettre cela en question ?
Qui pourrait critiquer ouvertement le film Vice Versa ?
Qui pourrait remettre en question le sacro-saint Wikipedia ?
Même moi, qui ne suis pas dans les derniers à l’ouvrir, je n’aurais jamais osé. Même moi, j’y croyais à cette histoire. Et pourtant les émotions sont essentielles dans mon travail de clinicien. Je revendique haut et fort cette spécificité comme une spécialité … Alors qu’il s’agirait plutôt d’un dogme, d’une croyance, d’une histoire partagée par presque toute la planète. Je vous avoue qu’écrire ces lignes, aborder ce thème, est particulièrement difficile pour moi car j’ai participé, de bonne foi, à la diffusion de ce mythe comme une réalité. Cependant, au fond de moi, je le savais. J’étais au courant de tout un panel de travaux remettant en question cette histoire dominante. Mais cette perspective classique des émotions est tellement facile et intuitive que la tentation d’y adhérer a sans doute été trop forte. Comme tout le monde, j’aime ce qui est facile à comprendre et qui parle à mon intuition. Même si c’est faux, j’aurais tendance à y croire … jusqu’à aujourd’hui.
Une personne a fait ce qui me paraissait invraisemblable : remettre en question des travaux qui ont bercé mon écolage de psychologue.
Cette personne est une pionnière dans le champ de la recherche sur les émotions, elle est une voix qui compte : Lisa Feldman Barrett.
Cette grande dame a jeté le pavé salutaire dans une mare par trop lisse. Un sacré pavé. Il s’appelle “How emotions are made” et a été lancé en 2017.
Elle y dénonce la vision classique de l’émotion. Pour elle, cette vision simple et intuitive des émotions est une grande entreprise de désinformation qui s’avère très juteuse. Les entreprises comme Facebook, Google, Apple et Microsoft investissent collectivement des milliards de dollars de recherche pour développer des logiciels permettant de lire les émotions humaines. L’administration américaine de la sécurité des transports a également dépensé près d’un milliard de dollars pour former les agents de sécurité des aéroports à détecter des signes de tromperie chez les passagers. Le Dalaï Lama s’y est mit lui aussi avec des centaines de milliers de dollars pour son “Atlas des émotions” censé décrire la nature des “cinq émotions universelles” : la colère, le dégoût, la peur, la joie et la tristesse. Or, ces catégories discrètes ne correspondent à aucune réalité physiologique.
Cependant, cette histoire des émotions a influencé des générations de scientifiques, éduqué des millions d’étudiants et établi le boulevard de la recherche en psychologie des émotions depuis des décennies.
Mais tout cela ne serait qu’une fiction selon Lisa Feldman Barrett.
Les détails sur Darwin, les “âges sombres” du behaviorisme, le sauvetage et la renaissance subséquente n’ont qu’une ressemblance de surface avec les faits. En effet, un nombre étendu de rapports de recherche présente une vision complètement différente de ce que sont les émotions. Elles ne sont pas causées par des circuits cérébraux dédiés. Au contraire, les émotions impliquent le cerveau dans sa globalité. Le bonheur, la surprise, la colère et les autres sont construites dans l’instant par des systèmes polyvalents dans tout le cerveau, ces mêmes systèmes qui créent et organisent les pensées, les souvenirs, les visages, les sons, les odeurs et les autres phénomènes mentaux. Fort heureusement pour moi, je suis comportementaliste. Selon cette perspective, les émotions ont bien un programme moteur associé que l’on pourrait rapprocher du concept de réflexe, mais dès qu’il est déclenché pour la première fois, il entre en contact avec l’environnement, et l’organisme sera influencé par les conséquences positives ou négatives de ses actions. Dans la perspective comportementale, la construction continue des comportements, réponses émotionnelles inclues, est la règle plus que l’exception. Le thème général de cette vue alternative est, vous l’avez compris, la construction, et s’inscrit dans une perspective qui m’est très chère : le constructivisme.
Pour être totalement honnête avec vous, je dois faire ici l’aveu que Skinner n’est pas le seul de mes maîtres à penser. Une autre personne partage la première place : Michael Mahoney, un des pionniers de la Thérapie Constructiviste et du constructivisme développemental. J’avoue adhérer pleinement à la définition de Mahoney et Marquis (2002) de l’être humain comme un système complexe développementalement dynamique s’auto-organisant en permanence et profondément enraciné socialement.
Le constructivisme va plus loin que le comportementalisme traditionnel dans le sens où tout est en permanence reconstruit. Chaque nouvelle expérience est l’occasion de remettre l’ouvrage sur le métier alors que dans le comportementalisme de Watson et Skinner, il y a une certaine stabilité dans l’évolution des apprentissages. Cette distinction l’est beaucoup moins si on considère les avancées récentes dans le champ théorique du comportementalisme, notamment avec les apports de la théorie des cadres relationnels. Tout reconstruire en permanence a ses avantages et ses inconvénients. Le grand avantage est que le constructivisme permet d’éviter de recourir aux concepts des “empreintes digitales” ou encore de réflexe, en utilisant, par exemple, le concept de granularité émotionnelle qui souligne la variété des manifestations d’une émotion dans la vie réelle, ainsi que l’unicité de la personne, de ses concepts émotionnels (ou réseaux de relation symboliques « émotionnels ») et du contexte social de l’expérience. La colère pourrait autant augmenter votre fréquence cardiaque que la diminuer ou ne pas avoir d’impact sur celle-ci. Vos pupilles peuvent tout autant se dilater que se rétrécir. Les “empreintes digitales” de l’émotion, comme une expression faciale et une tension artérielle élevée pour la colère, ne seraient que des stéréotypes culturels.
“Saperlipopette ! On m’aurait menti ?” me diriez-vous. Et vous auriez bien raison.
La granularité émotionnelle est la capacité d’un individu de discriminer finement ses expériences émotionnelles se trouvant à des mêmes niveaux d’activation (haute, basse) et de valence (plaisir, déplaisir).
Les stéréotypes culturels concernant les émotions sont actuellement renforcés par des séries populaires comme “Lie to Me” ou “Daredevil”, dans lesquelles les pensées et les sentiments les plus sensibles sont révélés par les mouvements du visage et les battements de coeur.
Lisa Feldman Barrett est donc revenue aux sources. Elle est repartie directement des écrits de Darwin et de James. La découverte qu’elle fit fut stupéfiante.
« L’expression des émotions chez l’homme et les animaux », ouvrage qui est révéré depuis plus d’un siècle, a été l’une des premières références pour démontrer que les expressions faciales sont des produits fonctionnels de la sélection naturelle. Or le livre ne dit rien de tel. La sélection naturelle y est à peine mentionnée et Darwin ne prétend nulle part que les expressions faciales sont fonctionnelles. Il présente plutôt la thèse inverse : il les qualifie à plusieurs reprises de vestiges sans fonction particulière.
Après Darwin, c’est autour de William James, considéré comme l’un des pères fondateurs de la psychologie moderne, de passer au scanner. James est largement connu pour affirmer que chaque type d’émotion a une “empreinte digitale” distincte dans le corps. Vous pouvez trouver cette affirmation dans les manuels de psychologie et dans les best-sellers. Et pourtant, en lisant directement les travaux de James, cette assertion semble beaucoup moins véridique. Une section entière de ses « Principes de Psychologie, volume 2 », est intitulée “Aucun centre spécial du cerveau pour l’émotion”. Il n’a jamais dit que tout type d’émotion avait un état corporel distinct. Il a dit que chaque manifestation émotionnelle peut avoir un état corporel distinct – en d’autres termes, la variété est la norme. C’est là l’opposé d’une empreinte digitale.
Dans les deux cas, d’autres scientifiques ont réinterprété les textes originaux et leurs modifications ont été attribuées, à tort, à Darwin et à James. Ces erreurs ont duré pendant un siècle, formant la base solide mais erronée de la vision classique des émotions.
Les recherches de Lisa Feldman Barrett l’embarquèrent dans une histoire totalement différente. Une histoire qui ne va pas dans le sens de la perspective dominante. Darwin et James ne pouvaient plus être considérés comme les pères de cette vision erronée, et les “âges sombres” avaient été une période d’innovations et de découvertes allant à l’encontre de la perspective dominante. Pour ne prendre que le comportementalisme, ce que l’histoire ne raconte pas, est que le manque de considération à propos des émotions changea rapidement. Skinner notamment considérait le vécu intérieur comme un monde, certes inaccessible au premier abord, dont les conséquences peuvent être observées facilement dans l’environnement.
Comment cela a-t-il pu avoir lieu ? Plusieurs facteurs expliquent probablement cela.
La première explication que donne Lisa Feldman Barrett est que les “âges sombres” de l’émotion n’ont jamais existé. Dans une perspective constructiviste, ce que les gens appellent “histoire” n’est qu’une représentation du passé qui aide à donner un sens au présent. Les gens sont des historiens créatifs qui créent une histoire entre le fait et la fiction. Les thérapeutes le savent, tout comme ceux qui se sont essayés aux rencontres en ligne. Une forme de thérapie est même basée sur ce principe, la Thérapie Narrative de White et Epston.
L’histoire des idées scientifiques n’y fait pas exception.
Un exemple très connu est le mythe de la terre plate. Les étudiants apprennent aujourd’hui que les gens du Moyen Âge pensaient que le monde était plat et que Christophe Colomb monta son expédition pour prouver le contraire. Mais cette histoire n’est pas vraie. Le mythe a été propagé au début du 19ème siècle pour embellir une histoire sur la façon dont l’ âge de la raison (la science) a triomphé de l’ignorance de la foi (la religion).
Le progrès scientifique semble plus impressionnant quand il est représenté comme une lumière apparaissant soudainement après des décennies ou des siècles d’obscurantisme, alors qu’en réalité, ces idées existaient depuis bien longtemps. Il est possible que, d’une manière similaire, les “âges sombres” de la recherche sur les émotions n’aient été fabriqués que pour rendre lumineuse la “renaissance” de la vision classique.
Mais la raison la plus probable du succès de la longévité de cette vision erronée des émotions est qu’il ne s’agit pas seulement une perspective sur les émotions. Elle renvoie à une histoire appréciée de ce que signifie être un être humain. Elle nous raconte que nous sommes des êtres avec un coeur, à la merci de nos émotions et que nous arrivons à transcender cette condition par la capacité la plus noble qui soit : la pensée rationnelle. Cette vision de la nature humaine est profondément ancrée dans notre société. Notre système juridique punit d’ailleurs plus les crimes avec préméditation que les crimes “passionnels” où vous êtes partiellement absout de votre responsabilité. On retrouve également cette croyance en économie où on distingue les investisseurs rationnels des irrationnels. En santé mentale, on apprend aux autistes à mimer des expressions faciales pour mieux communiquer et décoder les émotions des autres. Les dominants sont plus “réfléchis”, calculateurs, que les dominés, plus émotifs.
L’approche constructiviste de l’émotion pose un paradigme tout à fait différent de la “nature humaine”. Votre esprit ne peut pas être le lieu d’un combat entre vos émotions et votre raison car le cerveau n’a pas de systèmes distincts pour différencier émotion et raisonnement. Les deux sont construits par les mêmes ensembles de réseaux travaillant en étroite collaboration.
En outre, la vision classique de la nature humaine, avec son récit d’anciens circuits émotionnels revêtus de la sainte rationalité, présente l’humanité comme le summum de l’évolution. Le constructivisme, lui, nous fait sauter de cette place d’honneur. Oui, nous sommes le seul animal capable de concevoir des Chokotoff, des réacteurs nucléaires et de polluer une planète jusqu’à l’asphyxie, mais d’autres créatures nous clouent sur place si on change de point de référence, comme le fait de se souvenir de beaux détails (une force du cerveau des chimpanzés) ou même de s’adapter à de nouvelles situations (où les bactéries règnent en maîtres absolus depuis des millions d’années). La sélection naturelle ne nous a pas favorisés – nous ne sommes qu’un animal intéressant avec des adaptations particulières qui nous ont aidé à survivre et à nous reproduire. Le constructivisme nous apprend que notre cerveau n’est pas « très évolué » mais a tout simplement évolué. Ce message d’humilité est et restera très difficile à avaler.
Les critiques de Lisa Feldman Barrett sur l’universalité des émotions ne sont, elles non plus, pas nouvelles. Russell, en 1994, publia une revue critique des travaux d’Ekman et de Izard, pour ne citer que les plus connus, en mettant en évidence les erreurs méthodologiques de leurs recherches. Niedenthal, Krauth-Gruber et Ric dans un livre paru en 2008 (en français !) critiquent également cette position du tout universaliste, sans doute moins radicalement de Feldman Barrett et Russell, en présentant une thèse permettant d’accorder l’inné et la culture dans l’émergence et la construction des émotions (Chapitre 4 de « Comprendre les émotions : Perspectives cognitives et psycho-sociales »). Un livre à lire.
Doit-on tout jeter avec l’eau du bain ? Non, certainement pas.
Les expressions faciales par exemple sont toujours utiles, qu’elles soient universelles ou culturellement construites, ou encore un mélange des deux, cliniquement cela n’a pas d’importance car nous les utilisons et, surtout, nos patients les utilisent. Les considérer avec un peu plus de prudence, comme des construits et non comme des programmes moteurs inaliénables permet de maintenir une posture de questionnement et de ne pas tomber dans le piège de l’interprétation sauvage.
L’approche corporelle et métaphorique prend ici tout son sens. Les expressions et micro-expressions faciales sont utiles mais insuffisantes pour bien comprendre le vécu émotionnel. Si on intègre les expressions faciales au ton de la voix, à la posture, aux qualités des mouvements avec les réponses verbales et le contexte historique et immédiat qui les voient émerger, nous serons plus à même de considérer les émotions selon un approche intégrative, dynamique et développementalement en constante reconstruction.
Comment peut-on faire cela ?
En portant son focus non seulement sur les expressions faciales, mais aussi sur les autres modalités expressives.
Puis, surtout, en n’étant pas trop confiant, en cultivant le doute de nos interprétations et en considérant toute pensée que nous pouvons avoir comme thérapeute comme une hypothèse à vérifier en collaboration avec le patient. Un peu à la façon dont Gendlin pourrait le faire : “Ce que je vous dit résonne-t-il avec votre ressenti ?”
Proposer au patient de développer ses propres labels pour décrire son ressenti, et ici aussi, ne pas se centrer uniquement sur une labélisation verbale, mais aussi comportementale, sonore, gestuelle, sensorielle de leur réponse unique au contexte unique de leur expérience immédiate.
Par exemple, nous pourrions demander au patient : “Vous vous sentez irrité en explorant ce contexte ? Quel genre d’irritation est-ce ? Que ressentez-vous dans votre corps ? Cette sensation ressemble à quoi ?”
Ce type de questionnement aide le patient à construire ses propres métaphores et symboles de son expérience unique de ce moment particulier. Explorer le ressenti de cette façon, à travers les métaphores générées par le patient, en respectant la logique de cette métaphore particulière est vécu comme très respectueuse, originale et créative par le patient pour travailler sur ces émotions (Maarten Aalberse, 2017, communication personnelle).
Mais est-ce bien de l’ACT tout ça ? Oui et non. Pour certains, considérer comme sacré l’histoire d’apprentissage du patient et les histoires qu’il se raconte n’est pas de l’ACT. Pour moi, c’est essentiel au travail thérapeutique qui considère les émotions. C’est de la psychothérapie intégrative. Une sorte d’ACT dédogmatisé et flexible. Une sorte de comportementalisme constructiviste. La Psyris touch.
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Un merci tout particulier à Maarten pour le défi qu’il m’a lancé en me suggérant l’écriture de cet article, ainsi que pour sa relecture et ses commentaires.
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